DVA - comparatif - notices - conseils

le 6 octobre 2021 , par Jean-Louis MEJECAZE , 6006 vues

Détecteurs de Victimes d'Avalanches

Avec la reprise des exercices DVA, en début de saison, on redécouvre le matériel, on recherche la notice, on se dit qu'il est temps de changer son matériel. Oui, mais comment choisir ?

Le prix est certes un élément important, mais le prix d'une vie doit-il être pris en compte ?

La facilité d'utilisation, les performances, l'autonomie sont aussi à considérer.

Les piles :

Déjà en début de saison, je le retrouve, ah, les piles, je les avais retirées en fin de saison ? Ouf, oui, allez, je remets les mêmes, ça ira bien ! STOOOP. Si c'est pour faire les exercices, ok, des piles un peu usées peuvent faire l'affaire, mais si au démarrage votre DVA vous indique un niveau de pile un peu faible (60, 70 %), quelle autonomie aurez-vous si vous vous faites coffrer, combien de temps va t'il émettre avec le froid qui va raccourcir la durée de vie des piles (et la vôtre ?). Allez, je change les piles. Oui, mais je ne mets pas n'importe quoi. Evitez les piles entrée de gamme, certes c'est moins cher, mais ça tiendra certainement aussi bien moins. Je prends des piles rechargeables ou piles lithium ? Aucune des deux. Les piles rechargeables ont une tension plus basse qu'une pile alcaline (1,2V au lieu de 1,5V) et leur tension va chuter plus rapidement. Les piles Lithium tiennent plus longtemps mais là aussi la chute de tension est très rapide, il vaut mieux se rendre compte de l'affaiblissement progressif des piles, si au début de la sortie votre DVA vous indique 70%, il en reste quand même encore, avec une lithium, il vous indiquera peut-être 80% et 5mn après, vous serez à 0...

Alors, pour les piles, une bonne marque de piles alcalines.

Cependant, si vous partez par exemple sur un raid dans un pays bien froid, les piles Lithium tiennent mieux au froid. En partant avec des piles neuves, le choix dans ce cas peut être justifié.

Et pour les piles de secours, les piles au Lithium sont un bon plan. Elles ne se déchargent pas avec le temps, tiennent mieux le froid, et ça dépannera aussi bien le DVA que la frontale. Mais c'est du dépannage, au retour on pense à remettre des piles alcalines.

La facilité d'utilisation :

A la maison, au magasin, tout va bien. Je le mets facilement en route, je bascule en mode recherche facilement. Mais qu'en est-il avec les gros gants, par -15°, dans un vent de folie ? Alors les petits boutons, les pièces minuscules à manipuler, tout cela sera peut-être moins aisé. De même, certains DVA à l'arrêt ont une pièce mécanique qui risque de basculer facilement en marche, vous le rangez au fond du sac, et quand vous le reprenez, il était en marche et les piles se sont déchargées (en moyenne 200h d'autonomie en émission). Attention aussi aux modèles dont la même pièce qui sert à la mise en marche cache aussi le compartiment de piles, avec le risque de perdre ces dernières simplement en mettant cette pièce juste un peu plus loin que la position arrêt.

Les performances :

Certains constructeurs affichent 40m pour la détection, d'autres 70 voire 80m, ça fait presque du simple au double. Même si on espère ne jamais avoir à s'en servir, le jour où ce sera nécessaire, autant que ce soit efficace. Sans allez au plus haut, regardez quand même ce paramètre.

Les fonctions proposées ne sont pas toujours les mêmes. Le haut de gamme propose le retour en mode émission automatique, parfois après un délai d'inactivité, intéressant en cas de suravalanche. Certains modèles ont un mode analogique et numérique. Mais les modèles haut de gammes sont plutôt destinés aux professionnels, secouristes, pisteurs, nous n'avons pas toujours besoin d'un appareil sophistiqué, il vaut mieux apprendre à utiliser correctement un appareil correct, que d'avoir une usine à gaz dont l'utilisation nécessite un entraînement fréquent.

Par contre, certaines fonctions sont nécessaires. La détection multi victimes et le marquage associé en font partie. Mais 3 c'est bien, 4 ou 5 victimes possibles, ce n'est peut-être pas indispensable.

A chacun son choix, mais attention aux entrées de gammes, un peu (trop) simples, un peu moins autonomes, et au haut de gamme, un peu trop compliqué et sophistiqué.

Les différents modèles :

Dans le tableau, vous trouverez, outre un bref aperçu des caractéristiques de chaque modèle, les liens vers les notices d'utilisation. ça ne fait pas de mal de s'y replonger en début de saison. Et si votre modèle est un peu ancien, les liens vers les sites des fabricants vous permettront en principe de trouver les notices correspondantes. Attention cependant, les appareils peuvent nécessiter une révision, Arva recommande tous les ans pour les professionnels, trois ans sinon pour la plupart d'entre nous. Vérifiez vos dates d'achat et les recommandations constructeurs.

Nous avons notés quelques matériels avec un petit logo , cela vous permettra de cibler le matériel que nous vous recommandons.

Ne pas oublier qu'en cas d'avalanche 80% des personnes ensevelies sont vivantes les 20 premières minutes, ce taux tombe à 20% après 20 minutes. Si les conditions sont bonnes le délai d'intervention des secours (CRS, PGHM) est au minimum de 20 à 40 minutes. Les seules personnes qui peuvent nous sauver, ce sont nos collègues s'ils ont du bon matériel :  DVA numérique à 3 antennes, pelle métallique, sonde alu 13 mm avec câble acier.

Attention, à partir de la saison 2020-2021, les DVA analogiques ne sont plus acceptés (plus de vérification constructeur)

En cliquant sur ce lien, vous pourrez consulter le tableau comparatif des modèles que l'on trouve le plus couramment à la date de mise à jour de cet article : oct. 2021.

Voir aussi l'article et le comparatif sur les pelles à neige et aussi celui sur les sondes