Première sortie avec Les Guenilles pour moi (Benjamin), j'endosse donc la responsabilité de rédiger le compte rendu.

Nous sommes tous à l'heure au RDV et pouvons décoller à 6h30 à 5 dans la belle voiture de Fabien. On pensait tous faire la sieste sur le trajet, que nenni, on parle d'itinéraire, de la course, de la pluie et du beau temps. Surtout le beau temps qui nous attend.

8.15: parking aux Boussards, 4-5 voitures déjà garées, on se presse un peu. Sans neige, il ne nous est pas possible de chausser au parking , les skieurs (Yannick, Renaud et moi) restons optimistes quant à la durée de marche et partent chaussures de ski au pied. 15 min de marche pour chausser, c'était juste ce qu'il fallait.

La montée dans le vallon du Fontenil au milieu des mélèzes est douce et belle.

 A la fin de la végétation on regarde les différentes faces, et on fait des hypothèses sur celles qu'on ne voit pas. Ça ne tergiverse pas longtemps: on se lance sur une face E-NE qui mène à la pointe de l’Étendard. La moitié de la face a été saccagée par une grosse coulée quelques jours auparavant. On monte à bon rythme le long de la coulée.

Plus on monte , plus ça devient de la chantilly dans laquelle commencent à s'enfoncer profond les bâtons et les raquettes de nos courageux snowboardeurs. 2 chamoix traversent en sifflant au-dessus de nous, ils ont des jambes eux! Un bien beau spectacle. Écrins quand tu nous tiens!

A mi pente, Fabien prend la décision de sortir de la face qui avait trop chauffé. On traverse vers le Sud pour rejoindre dans un couloir en Nord, la trace des chamois qui nous fera sortir sur la crête de Roche Bernard après 150 m à pied dans la trace qui était déjà bien tassée par nos amis les bêtes.

Petite pause pendant laquelle on s'inquiète de savoir si nous avons dépassé les 1000 m de D+ (On est à Roche Bernard ou l'étendard? réponse: on est des Guenilles!),

où on observe les traces qui plongent dans le Davin et cette superbe face des Agneaux.

Descente dans une belle diversité de neige où il manque quand même la partie bonne grosse peuf.

En bas de la pente, Fabien propose de monter au lac de Combeynot. Il devait prier tellement fort pour qu'on dise non merci,...qu'on a dit non merci! Belle fin de descente dans les mélèzes et retour à la voiture. C'est au col du Lautaret que nous prendrons la bière salvatrice, en regardant toutes les traces sur les grandes faces nord des pics de Combeynot. Bruno pique du nez sur la chaise en plastique, il est temps de rentrer.

Evénement lié : 2019-05-01 - Vallon du Fontenil et on verra bien! (Combeynots)