le tour de la rondelle

le 26 avril 2019 , par Laurent THOVISTE , 1491 vues

En ce weekend end pascal nous avions décidé de communier avec le tout puissant en allant tutoyer les sommets de Vanoise. Une idée, que dis-je une obsession de notre Didier préféré qui avait quasiment mis un véto à toute proposition concurrente. Au programme donc un tour légèrement original pour cause de refuges complets dans le sens habituel (et oui comme le saumon quand tu ne vas pas dans le même sens que tes congénères tu as plus de place). Départ donc de val d’Isère pour le refuge de la femma via le col des barmes de l’ours (qui trouvera la contrepèterie). Puis le lendemain la pointe de méan martin et redescente sur le refuge du fond des fours. Enfin le lundi pascal après avoir trouvé les œufs de la poule (merci Jeff), rentrée par ou on veut comme on veut.

Nous voici donc réunis ce samedi matin 6h30 et fait notable jamais arrivé dans toute l’histoire des guenilles : TOUS A L’HEURE !!!!

Pour mieux apprécier cet exploit let me introduce you (déjà la rondelle), the team.

  • Yannick dit le démineur. Toujours 100 M devant, très pratique pour détecter les éventuelles pentes fragiles. Peut aussi comme les chiens fous faire des allers et retour vers la queue du peloton pour aller voir si Cécile va bien. Gredin va !
  • Mael dit Le Lorrain. Sa proximité avec une alsacienne l’a rendu plus fréquentable pour les 2 suivantes et de fait il fait des efforts pour bien se tenir. sauf quand la soupe arrive.
  • Cécile P et Ina M dites Mémère 1 et Mémère 2. Sans commentaire
  • Jeff dit Gault et Millau. Spécialisé dans le référencement des refuges d’altitude pour son guide culinaire dont la parution est prévue en ???
  • Didier the orange man, notre père à tous
  • Cécile dite Cécile
  • Et enfin votre serviteur à qui ils se sont évertué à trouver un surnom mais comme c’est moi qui fait le CR …

 

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Moins de deux heures plus tard nous voici arrivé dans la patrie du Brexit et de l’ISF j’ai nommé la riche et ostentatoire, Val d’Isère.  Didier qui joint l’utile à l’agréable nous fait faire le tour de la station en nous indiquant tous les relais « orange ». Ça donne le temps à Mael qui conduit au rythme de la musique des années 80 de nous rattraper. Nous nous retrouvons donc au parking du manchet au prix scandaleusement val d’isérien mais on s’en moque on est des Warriors on ne paie pas nous ! Là Didier tente vainement de nous faire prendre les remontées pour gagner du temps et du dénivelé. Nous refusons en bloc on a notre honneur on est des Warriors on paie pas nous ! (bis). Derechef nous nous engageons dans le long vallon non sans se gourer dès le départ en prenant le mauvais côté de la rivière (ce n’est pas comme si on avait tous yffigénie mais la guenille ne se refait pas c’est plus fort qu’elle. La carto c’est pour les nazes mieux vaut faire confiance au feeling.

 

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La suite se déroule relativement tranquillement il faut juste slalomer pour éviter les skieurs qui redescendent du hors-piste que nous aurions prix si nous avions écouté Didier. On y va tranquille vu qu’on a au moins 12 bornes à faire. Et là soudain c’est le drame ! Dès le premier dévers un peu déversant voilà-t-il pas que notre Jeff brise net la plaque de ses MSR. Les autres partis devant je reste seul avec lui. Le pauvre essaye vainement de réparer avec son scotch qui ne tient pas et qui glisse dans la pente. Heureusement lolo « Bricomarché » est là. Je sors deux beaux serflex de compétition et nous voilà repartis. C’est là que tout déraille. En nous voyant arriver contents d’avoir effectué une réparation de haut vol, nos amis vont s’imaginer des choses à base de rondelle qui aurait sauté. Fâcheux quiproquo mes amis. Non non non. Rien n’y fera le doute s’installe. Pourquoi tout ce temps pour réparer une raquette et ce petit sourire narquois. Sans compter que la neige s’alourdissant je perds quelques mètres plus loin la rondelle de mon bâton. Que je récupère en plongeant immédiatement dans l’orifice béant. Rondelle vous dis-je. Le thème s’est installé il ne nous quittera plus.

La suite de l’itinéraire jusqu’au col est harassante. La neige lourde s’enfonce, les kilomètres défilent lentement. Le doute m’habite (celle-ci est plus connue). Enfin après des heures nous débouchons au col. Le refuge nous tend les mains il n’y a plus qu’à descendre. Quoi que ….

Car en prévision de cette longue journée votre serviteur avait décidé de s’économiser en tirant son surf. Celui-ci se retournait ponctuellement dans la neige lourde ce qui a probablement occasionné notre second problème technique : et oui je n’ai plus de strap haut sur une de mes fixations. Certes mon ride léger et aérien fait l’admiration de tous mais avoir le pied tenu c’est quand même mieux. Grace à une sangle de Didier nous improvisons un strap de fortune et je me lance. Et bien je vous le dit ami-e-s guenilles foin de tout le marketing. Inutile d’investir dans des fixations ça marche très bien. C’est un peu long quand il faut déchausser et quand ça se desserre comment dirais-je … mais le reste du temps ça va. Assez en tout cas pour dévaler dans la transfo et rejoindre notre but du jour 1 : la femma. Immédiatement Didier et moi-même entamons la cotation « bière ». Une bonne pression de Savoie. Puis repas, puis dodo vous connaissez pas besoin de rallonger.

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Le lendemain départ 8 h encore une fois tout le monde est à l’heure. Pas possible ce n’est pas un weekend end guenilles ou bien ? La météo annonce une journée bâchée et du vent. De fait ça souffle assez fort et le ciel se couvre. Arrivé au sommet on ne traine pas et on engage la descente sur l’autre versant. Et là le croyez-vous ? Hallelujah. Un champ de poudre s’offre à nous au soleil. Pendant que les skieurs et Didier optent pour une belle traversée je fonce avec les 2 mémères dans la drepou. Miam. Le soleil inondant généreusement nos corps nous piqueniquons au-dessus du refuge du fond des fours but de l’étape 2. Puis sieste, jeux repas, la classique quoi. Jeff passe encore sa journée à réparer sa raquette pendant que je dévore ce chef d’œuvre de la littérature « série noire » : meurtre au sommet. Il y avait aussi une célébrité dont j’ai oublié le nom.

 

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Le lendemain encore et toujours tout le monde à l’heure. La veille Didier nous a encore concocté un itinéraire digne de la traversée de la Laponie. Heureusement, sauvé par le vent qui souffle avec constance nous nous contenterons d’une belle descente sur le col de l’iseran via le col des fours. Puis retour par la station ou on se dit que finalement, les remontées mécaniques … bon enfin bref. Reste le plus important : ou va-t-on pour la pizza bière ? Nous optons pour une valeur sure déjà testée l’an dernier à Ste FOY en tarentaise. Verdict cotation jeff gault et millau : BAR4 PREST3 E4. Comme ce weekend endP4200546

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Evénement lié : 2019-04-20 - de la Femma au Fonds des Fours (Vanoise)
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