Ski de rando dans les CERCES:retrouver le plaisir du raid entre pentes soutenues et longs vallons

le 11 mars 2019 , par Bernard POULIQUEN , 681 vues

Résumé pour ceux qui ne souhaitent regarder que les images: c'était bon.

 

Notre objectif était de partir dans le massif du Lagorai, dans les Alpes de Trente: le risque 1 m'avait la puce à l'oreille que l'enneigement devrait être un peu limite.

Alors , pourquoi pas un raid, près de chez nous dans le massif des Cerces , dans la haute vallée de la Clarée? La cible était de faire un tour horaire entre les refuges de Laval,Drayères, Terre Rouge et du Thabor.Après  un mois de février avec une longue  tempête de soleil qui  avait dégarni les versants au soleil et très sérieusement durci les pentes sous les crêtes et les sommets, le temps est devenu plus instable en cette début mars  ce qui a réduit un peu nos ambitions.

Nous ne sommes que 3?  il est vrai que le mot raid , signifiant vitesse et raideur est un plus "brut" que la douce expression de  séjour en étoile.

Partis de Névache , ce samedi matin, il a bien fallu 2h30 pour monter au refuge de Laval , les pieds commençaient à chauffer : 400m de dénivelé pour 9 km, c'est un  dénivelé insupportable pour un skieur de rando !!! Après un solide casse croute, nous sommes partis explorer la combe du Lac Rouge: raide verrou, quelques nuages menaçants, une petite gamelle sur les cailloux due à un chaussage approximatif et une redescente sympa au refuge, au confort douillet, au milieu de bambins montés avec leurs parents

le dimanche, encore beau temps et on voulait aller voir la face sud de la pointe des Cerces , via le lac des Béraudes: montée magnifique, doublés au dernier moment par 4 jeunes skieurs déboulant de la droite.La raideur de la  pente centrale  ( 40° et corniche sommitale) nous conduira à monter la pente de gauche ( un peu moins de 40°) mais nous interdira le sommet des Cerces, défendu par des corniches peu engageantes. Superbe descente, surtout dans la poudre récente dans les Sagnes Froides.

Lundi, le temps est couvert en altitude: ça tombe bien car l'on va monter au Rocher de la Grande Tempête,3000 sympa .... pas tant que ça: les 80 derniers mètres sont en neige plutot dure avec un peu de pente. Montée rapide en crampons, un peu moins rapide à la descente, quand on n'a pas de piolet.Nous redescendons sur les Drayères par faible visibilité .Un refuge CAF, tenu par Boris Debeaune, connu par certains d'entre nous.Boris est content des bénévoles CAF qui s'occupent des refuges pour faire des améliorations.Pas grand monde, mais des gens sympa: 2 anglais de Sheffield  , fanas de skis de rando et une équipe de troupes de montagne.

Mardi : c'est le beau temps et nous voila partis pour une course débonnaire, le versant sud de Roche Chateau.Boris nous avait dit que ce sommet ne nous suffirait pas et qu'il nous fallait un petit complément dans l'après midi.

La pente finale ,en neige trafolée et dure aurait presqu'eu raison de nous, sans Benoit qui décide de faire un tour au sommet en crampons. et vu du haut , la traversée sur le versant Ouest semble alléchante et nous voila redescendus pour rechercher les skis.et faire une traversée.Nous allons commettre un premier hold up, selon les mots de notre gangster de Benoit.Au fur et à mesure de la descente, nous nous rendons compte que a petite neige de la nuit a rendu ce vallon paradisiaque pour un skieur de raid.

Remontée au col des Plagnettes, où quelques légionnaires font des boucles en skidoo ....,

Ce jour là, on a tracé large au Seuil des Rochilles....

un gypaète nous a survolé.....

Après cela, la gardienne nous avait parlé la veille du col du Riou Froid en traversée, qu'elle pratique pendant ses pauses . Petite remontée dans un vallon, au pied des reliefs élancés des Cerces: le col même est un peu dégarni, mais plus bas, nous allons commettre un second hold up : avec une poudre extraordinaire, en versant est vers 15H...Il n' y avait aucun témoin heureusement.Benoit et Pascal  ont voulu dévalisé toute la poudreuse  jusqu'au fond de  la vallée de la Clarée.

Mercredi, la météo s'annonce moyenne et nous rejoignons Névache par une longue étape de raid , via le col des Muandes et le col du Vallon. Encore un peu de poudreuse, grapillée par ci par là avant une petite bière dans un bistrot incertain de Névache.

5900 mètres de dénivelé sur 5 jours: le raid peut être cool.

 Pascale, Benoit et Bernard

crédit photos: Benoit F et Bernard P

 

 

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