The Art of Guenillage

Nous y sommes parvenus !! Il aura fallu 4 weekends d’alpinisme pour pervertir aux douces joies du Guenillage, le Groupe 2 perfectionnement des Alpinistes Autonomes Associés promo 2018.

A vos licences messieurs-dames ;-)

Etienne, ambassadeur charismatique des Guenilles snowboarding backcountry n’y croyait guère, au regard du sérieux et de la technicité du Groupe. Mais voilà devant l’évidence, le dictat tombe. 7h avec baudard sur une course donnée entre 3 à 4h.

#SJSR - groupe de rock islandais 

Réquisitoire pour l’honneur :

_ une journée d’approche au refuge, ponctuée par des révisions éprouvantes. Grimpe à double et en terrain d’aventure au rocher du Biassus (difficulté : 4a max oh, hé, hein !!), puis révision pose de relais et rappel dans un brouillard givrant sur les rives du lac de Cottempens. Pour mémoire le gardien du refuge des 7 Laux, nous convié à faire un brin de toilette au retour dans une marmite naturelle encore dans les alentours de 20°c. Autant  vous précisez que ça ne sentait pas le muguet, au dortoir durant la nuit…

La focale de l'appareil aussi a eu froid... 

_ après une somptueuse croziflette, et dans l’unique souci de prévenir contre les bourdonnements habituels des refuges d’altitude, nous avons décidé unanimement de… boire !! Et disons-le, plus que de coutume face à la résistance physique des principaux intéressés. Quelques bonnes énigmes et jeux d’esprit auront été nécessaires pour parfaire la chose. Bonne ambiance garantie avec la complicité d’Hervé, le maître des lieux. Leçon acquise : avoir toujours sur soi une ou deux bonnes bouteilles de rhum arrangé et sacrifier une place sur les paillasses dans le dortoir pour que les vrombisseurs puissent se mouvoir dans la nuit à 180°. Seulement, tout cela était sans la présence de Jo le gazier pétomane. Ambiance garantie également… #oublierlacroziflette #openwindows #cetaitpasanousca

#abalacov - l'envie de transmettre, c'est celà qui animent nos encadrants. Merci pour tout Vlad !! 

_ établir les cordées après l’apéro : mauvaise idée. Dans la veine des jeux de hasard, après le « game of nuts » et le jeu de cartes, voici l’application mobile pour simplifier notre vie de joueur. Retour d’expérience : arrêter de laisser le hasard décider des cordées, même si on vous dit qu’il existe une belle complicité dans le Groupe. Désormais tous encordés à Vladimir Poutine, pour le pire et surtout le meilleur ^^

définition des cordées du lendemain 

_ Hervé le gardien, est un ancien major de l’armée de Terre. Autant dire que quand il vous annonce le petit déj’ à 7h30, inutile de négocier plus tôt. Donc départ à 8h30 pour une course d’arête avec une approche de 800 m +

un refuge très bien gardé. Chaudasses recommandations, humour et bonne humeur garantie !!

#APPARTé - début d'approche

_ une fois dans le merdier (arête rocheuse effilée et légèrement délitée par endroit), on démarre avec de la désescalade en 3, et du gaz de part et d’autre, d’une ½ Tour Eiffel environ. Bienvenue sur le Toit de la Pyramide… Je n’ai pas trop souvenir que d’autre que moi aient été affecté par la chose, mais voilà il suffit qu’un seul flippe pour ralentir le reste du groupe. Une fois le pat lancé avec une certaine forme de mojo retrouvé, il aura encore fallu apprendre à limiter l’usage des coinceurs au profit des manip de corde autour des becquets rocheux. Il aura aussi fallu apprendre par la douleur, qu’il est inutile d’avancer à califourchon sur des arêtes effilées comme des silex. La progression par opposition (mains & pieds de part et autre de l’arête) demande une très bonne appréhension du rocher, mais une fois acquise tellement plus efficace et gracieuse. A ce niveau de narration, « big up » à Yvon pour sa dextérité dans la progression, en tête durant toute la partie des difficultés.

_ la combe à amiante : nous faisons désormais parti des rares privilégiés à avoir progressé sur des amphiboles d’amiantes à l’état brut. Au vu du retard accumulé sur l’arête, il n’était plus possible d’envisager l’ascension du Rocher Blanc et la descente par la combe Madame. Donc on bifurque un peu avant le col de l’Amiante, comprenant assez paradoxalement l’étymologie des lieux. Le danger est quasi inexistant à cet état de composition. En tout cas bien moindre que le névé à 30° et en neige dure qui nous attends au sortir d’un couloir rocheux. Second coup de flippe de la journée pour ledit charpentier. Comme quoi…

_ lors de la descente jusqu’au refuge, quelques autres guenillages de circonstance, autour d’une épave d’avion, crash datant de 1986, et autres détours en tout genre. Nous aurons levé également une bandée de chamois, qui dans leur fuite droit dans l’ pentu, aurons été à nouveau, source d’humilité.

Arrivée aux bagnoles à 21h30 :D  

A bientôt les copains…

A vous Grenoble

Pour le topo technique, je vous laisse parcourir le récit de Christine, beaucoup plus juste que je ne le serais probablement jamais. https://www.camptocamp.org/outings/1035280/fr/la-pyramide-traversee-toit-pyramide-petite-traversee