Extrême Taillefer

le 7 juin 2018 , par Aurélien PERSONNAZ , 1242 vues

Cinq heure du matin, parking de Botanic. Une odeur enivrante se fait sentir... C'est Mika qui était au magic bus il y a deux heures. Il dit qu'il n'a bu que deux pintes. Il serait donc le seul homme depuis que ce festival existe à n'y avoir bu que deux pintes... Personne n'ose lui faire remarquer notre incrédulité, on n'énerve pas les gens bourrés...

Nous voilà donc, six derniers survivants, Mika, Guillaume, Yannick, Lolo, Etienne et moi, à nous lever à l'heure d'aller se coucher pour aller bouffer du névé pas frais sur le taillefer un 19 mai. 

Voici une photo du départ, nous étions encore naïfs et insouciants, ignorant ce que cette terrible face nord nous réservait...

Nous sommes d'abord passés par les vertes prairies.

Puis nous avons traversé le mordor.

Et nous avons enfin pu commencer l'ascension à proprement parler

Hélas, c'est là que l'ambiance a commencé à tourner au vinaigre. Des nuages noirs ne présageant rien de bon commencaient à se rassembler au dessus de nos têtes et le doute commençait à troubler notre équipe.

Doit-on poursuivre jusqu'au bout?

A t'on pris assez de sandouiches?

A quoi bon acheter un split si c'est pour le porter toute la montée en crampons?

Mais c'est compter sans le mental d'acier de nos deux capitaines, qui n'ont que faire des sandouiches, des splits, ou même des nuages!

Nous arrivons donc tant bien que mal au sommet, pour y trouver un skieur qui a eu le mauvais goût d'y arriver avant nous. Nous ne sommes pas rancuniers, mais nous le violenterons tout de même un peu pour lui extorquer une photo devant le saint patron des ferrailleurs.

Il prit la fuite bien vite, et nous laissa commencer à nous préparer à descendre.

C'est le moment qu'ont choisi les deux chefs pour se lancer dans un battle acharné de culture G, employant des mots compliqués que personne n'a jamais utilisé, mais qui avaient parfois des consonnances avec certains termes anatomiques, ce qui faisait bien ricanner leur ignorant public.

Après cet interlude culturel, vint le moment tant attendu de rider cette neige qu'on aurait probablement pu qualifier d'immaculée en février.

La première pente est un peu raide, et tout le monde a déjà oublié qu'on a fini la montée sur la pointe des crampons.

Etienne se lance en premier, fait un virage, part sur les fesses et fait quelques bons mètres avant de s'arrêter au dessus du champ de cailloux sous la pente...

Guillaume, pas plus troublé que ça par les mésaventures du lider maximo, décide de s'élancer un peu trop vigoureusement. Il part, fait un virage, part sur les fesses, et ne s'arrête pas...

On serre tous les dents en le voyant prendre quelques mêtres les fesses en avant pour s'arrêter dans le champ de cailloux.

On n'a malheureusement pas d'images de l'action mais on a obtenu une reconstitution :

A ce moment là, Lolo, qui visiblement ne peut pas résister quand il voit quelqu'un faire du toboggan, a décidé de battre son record personnel du 150m lancé sur les fesses. Une belle performance et un bel esprit sportif que l'on ne peut que saluer.

Bon... J'ai beau chercher, je ne trouve pas de blague pas trop dégueulasse ou de comparaison politiquement correcte pour qualifier l'état du cul de Guillaume...

Donc bon, belle démarche de cowboy, mais pas besoin d'hélico et pour faire du snow ça passe :)

La descente était pas pire, faut dire qu'on n'avait pas un niveau d'attente trop haut non plus...

Pour moi ce sera la dernière cette année! C'était franchement pas si mal en vrai. Belle balade, bien ricanné bêtement. A refaire l'année prochaine!

Bon et puis désolé mais voilà une image de cul :

 

 

 

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