ça grogne à la Pointe du Rognier

le 26 janvier 2018 , par Joris LEGAY , 876 vues

Journal de bord : Dimanche 14 Janvier 2018.
Objectif du jour : Pointe de Rognier.
Corps Expéditionnaire : Aurélien, Étienne Snowboard Encadrant, Jérémy, Julien Ski, Étienne Nouvelle Guenille Ski, Mickaël, Joris, Alex

Aujourd'hui est un peu le baptême du feu pour Aurélien et moi-même.
Étant, tous deux, aspirants initiateurs, Étienne Snowboard Encadrant nous a donné la mission de préparer, d'encadrer et de conduire la sortie du jour, le tout sous son œil formateur, critique et toujours prêt à prodiguer ses bons conseils.
Rendez-vous 7h15 sur un des nombreux parkings banlieusards grenoblois.

A la tête de la troupe, notre première mission est de nous rendre à Florence !
Florence, capitale Toscane, regorgeant de joyaux Renaissance, illustre à merveille tout l'art et le savoir faire des maîtres d’œuvres italiens qui ont...STOP non non non ! Florence n'a rien à voir avec tout ça.
Il s'agit plus d'une route piste boueuse défoncée, au fond des bois, à quelques encablures de La Rochette.
De toute manière, nous ne sommes pas venus ici pour admirer des statues de mecs à poil avec pour seul apparat une feuille de vigne.
Après avoir essayé un passage en force dans un virage bien enneigé, force est de constater qu'une bonne vieille marche arrière sur plusieurs dizaines de mètres est nécessaire.

Premier bon point pour notre binôme de coencadrants : avoir trouvé le parking de départ sans nous perdre dans ce dédale de pistes forestières.

Une fois le briefing fait, le check arva validé, c'est parti pour l'aventure.
Étienne nous laisse mener le groupe. Nous commençons tranquillement sur la piste forestière, quand soudain, un éclair de génie apparaît à Aurélien ainsi qu'à moi : un raccourci par les bois, en longeant le torrent, est facilement identifiable sur la carte.
Quelle excellente idée ! Cela va nous faire gagner un temps précieux de couper tous les virages de la piste.
Et quelle idée ! De nombreuses Guenilles connaissent bien les raccourcis dans les bois, ces endroits merdiques où l'on en chie plus qu'autre chose : talus en neige béton, torrents à traverser, dévers gelés, arbres en travers, c'est le vrai parcours du combattant ! Cerise sur le gâteau, nous embarquons des skieurs avec nous. Ils sont super contents de suivre cette vraie bande de sangliers.

Premier mauvais point pour notre binôme de coencadrants : avoir pris un « raccourci » sans avoir suivi tranquillement la piste.

Même une fois le tracé initial rejoint, la galère n'est pas finie pour autant (je casse même une de mes raquettes).

Réparation de raquette à la MacGyver

Nous devons rejoindre les sources du Gargoton pour de meilleures conditions.

C'est ici qu'un choix cornélien s'impose : prendre des itinéraires plan B ou continuer sur l'objectif initial. Après délibération, décision est prise de continuer sur le plan original.

La neige devient d'autant meilleure que nous continuons notre ascension.
Pendant que d'autres du groupe grognent et ne trouvent pas la neige à leur goût, personnellement je me dis que je vais me gaver (tout le monde n'a pas eu le privilège de s'en mettre plein dans la face en décembre).

Nous n'arriverons malheureusement pas au sommet de la Pointe du Rognier. Le raccourci et le bûcheronnage auront eu raison de notre forme olympique.
Nous nous arrêtons 200 mètres sous le sommet. Tant mieux car le jour blanc pointe son nez.

200 mètres sous la Pointe du Rognier

Panorama

Notre duo de coencadrants a bien mené le groupe pour la montée. Est-ce que ce sera la même chose pour la descente ?
Bof, bof, bof, nous dirons que nous avons été bien mais pas top, allez nous allons dire 11/20.
En même temps, les grognons qui ne trouvaient pas la neige à leur goût, se sont transformés en véritables pourfendeurs de peuf en furie !
Autant essayer de maîtriser un attelage de diligence lancé au grand galop.
Nous arrivons tout de même à reprendre les choses en main. De toute manière, une fois de retour dans les bois, plus personne ne fait le malin. La consigne est passée d'y aller molo sur le carrelage qui nous sert de neige (ou l'inverse) et d'éviter de se prendre un arbre ou un pote en pleine poire.
Notre bande de sangliers arrive finalement à retourner à Florence, non sans grommeler une dernière fois... pour le plaisir.

ça grogne!

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