hold up chez un p'tit vieux !!

le 4 janvier 2018 , par Georges TOUSSAINT , 975 vues

Pour une idée de dernière minute, ce fût une rudement bonne idée. Jeudi soir, tard après l’assemblée des sages et contre toute attente, une envie de Vieux Chaillol démangeâmes notre camarade Grégoire dit le swallow.

Il n’en fallusse pas plus pour animer les esprits. Yannick, Johan, Mounir, Greg et Georges répondirent à l’appel du Mordor. Nous déviâmes reprendre ce territoire aux hordes de skieurs grassouillets et disgracieux qui ont pullulé tout l’été.

La voie ne fut pas facile. Une route verglacée, semée d’embûches, nous enjoignisses à traverser de nuit le ghetto de la Mure. Des virages implacables, un chauffeur apeuré, mais le sens du devoir restâmes le plus fort... Après une heure de retard, nos fières Guenilles de cavalerie surgirent au soleil levant, prêtes à pourfendre de leurs board équarries (et spatules à crêpe également pour 2 d’entre nous) ces pentes poudrées à l’overdose.

La charge héroïque est lancée à l’assaut des 5 tours Eiffel 1/2 qui nous attendîmes. Arrivés au sommet, quelle déception fusse , de s’apercevoir que des corbeaux nous eûmes précédé, avertissant les congédiés de notre présence. Ces malheureux eurent dégarpi avant notre arrivée, laissant derrière eux leurs progénitures et leurs vieillards. Personne pour nous affronter et ce froid qui piquâmes nos membres étourdis, conduit par cette bise erratique venue du Nord.

Nous restâmes encore ces effroyables pentes à redescendre... (oui !! il faut le dire). Épaisses, froides, cristallines, inhospitalières et immaculées, notre bravoure de guerrier eusse encore été à la hauteur ; rendons grâce à notre sainte mère Guenillante de nous avoir transmis son souffle et sa force dans cette dernière épopée. Nous les ravageâmes côte à côte, en formation serrée, entrelacés par le balancier de nos montures.

L’arrière garde de ces renégats pris le temps de miner les derniers ressauts pentus qui nous séparaient encore de notre quête finale ; la taverne de maître hobbit. C’est par une odeur de poisson que nos flairs aiguisés saisirent le traquenard. Une colle faite à partir de têtes et d’arêtes de poisson fût déposée sur la neige par ces lâches, nous ralentissâme que durant de brèves mais interminables millièmes de seconde.

Nous festoyâmes toute la nuit, ivre de nos exploits qui animeraient les longues soirées d’hiver dans nos contrés bienveillantes, entourés de nos êtres chers .

A l’aube nouvelle, nous nous apprêtâmes au long chemin du retour, mais soudain la nouvelle tombasse. Les hordes de skieurs s’étaient regroupées au mont Palastre pour une dernière orgie. Il n’en fallusse pas plus. Nous chargeâmes nos montures, afin de redorer nos armoiries surfissime. Seulement, il fusse trop tard. Nous passâmes à trépas à la montée les quelques retardataires abrutis par une nuit d’ivresse glaciale. Arrivés au sommet, la virginité de ce sanctuaire était recouverte d’immondices, et les renégats eurent pour la plupart disparu. Cette fois-ci, nous évitâmes la colle à poisson et trouvâmes une dernière combe virginale, bénite par l’esprit d’un lièvre flipette.

Nous déplorâmes la perte du doigt gauche de l’un des nôtres, et nous enjoignons à sa famiglia afin de leur présenter nos sincères condoléances.

Album photos complet par ici       https://photos.app.goo.gl/4sFKc8UjQmsA16Qf1

 

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