AMBIN, EN BOITE !

le 28 avril 2017 , par Etienne VINCENT , 1118 vues

LA PREMIERE DAME ME PLANTE

En ce mois d’avril terriblement sec, je propose aux guenilles de m’accompagner dans un WE authentique. Au départ, il s’agit d’emmener la première dame (comme la dernière fois) en montagne. J’ai donc bien une excuse pour sortir mes skis et délaisser ma board. 

Madame me plante devant le programme annoncé, invoquant un état de faiblesse généralisé, préférant rester au soleil de la plaine. Rapidement, Mounir accepte de m’accompagner,  même si ça l’embête de devoir raquer  pour une demi-pension. « T’inquiète, ça va pas te coûter trop cher ! Fabien nous rejoint ensuite, acceptant de redescendre de son nuage sur lequel il est perché depuis son aller/retour au Dôme des Ecrins version 3a+.

A 3 mecs que peut-on envisager pour le samedi soir ? Je propose une petite virée en boîte (avec un grosse prés-soirée bien entendu !). Histoire de ne pas se faire refouler par le physio à l’entrée, nous trouvons une nana, Adèle,  pour nous accompagner.  Pour le reste c’est tout comme d’hab, choisir le bon déo, arborer un sourire Dénivit, et tout miser sur un déhanché-godille de rêve (A la Rama quoi !).

Montée en refuge tranquille avant de retrouver la foule.

UNE FLAQUE D’EAU POUR MOUNIR ?

Arrivés vers 18h30 le vendredi au parking du refuge d’Ambin, le nombre de voitures est impressionnant. Pendant qu’on se prépare, un groupe de 3 se pointe encore.  Autant dire que ça risque d’être la foule dans ce refuge qui n’est pas réputé être le plus spacieux des alpes françaises.

On réalise le test Arva et tout le monde constate l'intérêt d'avoir des piles pas trop usées avant un WE en montagne !

La neige est là rapidement. Il nous faut quand même près de 2h pour parvenir au refuge, blindé comme prévu. A peine entré ça négocie les dernière places disponibles. Mounir essaye bien d’expliquer qu’il a seulement besoin d’une flaque d’eau pour bien dormir (comme à Combe Madame), mais ce serons finalement les 3 du parking qui squatterons le sol de la salle à manger. Tout le monde va se coucher après un repas dans la thématique (des boîtes issues de rations de survies militaires fournies par Adèle).

Ce qui est bien avec le projet de soirée en boîte, c’est qu’on est pas pressé le matin ! Départ les derniers du refuge vers 9h, après avoir fait le plein d’eau au torrent.

On part du refuge après avoir refait le pleine d'eau.

LE MODELE C'EST MAEL !

La montée est agréable dans ce coin des alpes encore bien couvert de neige. Les cimes alentours sont superbes.

On rattrape un groupe de 3 sous la pointe d’Ambin. Ils seront au sommet de la pointe Sommeiller (du nom du célèbre ingénieur savoyard) en même temps que nous et ferons une partie de la descente juste derrière nous. Le groupe échange 2 mots avec un transalpin, puis s’extasie devant un paysage à couper le souffle.

Tout va bien à la descente, au début. La fiche de sortie annonçait 45° sur 100m. Une petite corniche passée puis une neige pas si facile que ça à skier. Quand Fabien s’élance, il s’imagine sur les pas de notre initiateur ski favoris, Maël. Ne trouvant pas de barre à jumper, il se décide pour la variante glissade. Ce seront donc bien les 100m annoncé, mais à plat-ventre, avec 50 autres mètres pour s’arrêter. Par chance, la face descendue ne comportait pas de rocher dans l’axe de descente.  Fabien n’est que légèrement brûlé à l’arcade. Il déplore la perte de lunettes de soleil, mais ces skis se sont, par le plus grand des hasards, planté dans la neige au-dessus ou en dessous de son point d’arrêt. Un coup de crème solaire en guise de maquillage, et le gaillard reprend gaiement la direction de la boîte !

 

 Adèle récupère le ski de Fab abandonné 150m plus haut.

TOUS EN BOITE !

Les boîtes de la frontière franco-italienne ont bonne réputation. Pour le coup celle où le groupe doit passer la soirée n’est pas bien indiquée. C’est donc une excellente occasion d’utiliser les sondes, qui ne sortent pas assez souvent des sacs. Adèle est bien obligée d’avouer qu’elle est venue sans. (Après coup, elle m'enverra un mail pour me dire qu'en fait sa sonde était dans son sac mais qu'elle ne l'avait pas vue. Nous serons donc Guenilles et naifs et nous accepterons sa version!).

Après une tentative suite à un sondage de Mounir, le groupe se décourage un peu. Avant le départ, j’avais bien briefé Fabien pour qu’il rentre les coordonnées de la box sur son smartphone via iphigénie. Grâce à cette précaution, ainsi qu’à une dizaine d’euros de rooming sur le réseau italien, une zone restreinte de 5-10m de rayon est délimitée.  Après encore une demi -heure, le moral des troupes est au plus bas. On envisage même de redescendre au refuge d’Ambin avant la nuit. Finalement, c’est Fabien, en sondant horizontalement la corniche du col, qui parvient à un résultat probant. Quelques coups de pelle, et c’est effectivement le haut du toit de l’abri qui est trouvé.

On est des Guenilles, mais on avait pensé a repéré à quel endroit était la porte. Malgré de la neige dure, un peu de glace, la partie supérieure de la porte est dégagée. La bonne surprise c'est qu'il n'y pas de videur pour nous empêcher de rentrer en boots et chaussures de ski, la mauvais, c'est qu'il n'y pas non plus de barman à l’intérieur pour nous servir des vodka/redbull. En guise de sono, ce sera quelques son sortis des téléphone parcimonieusement. 

 Finalement la soirée est bien sage avec des soupes, les rations d’Adèle, un peu de chocolat et de rhum pour agrémenter la soirée.

Coucher de soleil sur le cordonnier d'Ambin.

L’abris est confortable, il fera 12° au réveil et Mounir n’essayera même pas de terminer la nuit dans une flaque, se contentant d’y jeter une couverture. Le matin nous amène des lumières magnifiques.
 
Après du temps perdu pour fermer la porte (finalement bloquée avec un couteau trouvé sur place) le groupe repart à la conquête d’un autre sommet local, la pointe Niblé.
 
 
La neige est dure, nous restons crampons au pieds, tout en gardant le sourir devant les exvoto italiens.
 
 
Depuis le sommet de la pointe Niblé, vue sur le Viso.

Comme le timing est assez serré, élections oblige, on arrête là la petite couronne d’Ambin direction le refuge pour y retrouver Bernie et une de ses nombreuses potes, afin de savourer une bière ensemble.

Les gardiens se sont déjà barré, du coup il faut redescendre à la voiture et rouler jusqu’à Modane pour trouver un bar, non sans avoir admiré Bernie venir en aide à une voiture bloquée sur le bas coté, ce qui lui rappela sans doutes des souvenirs de moufflage !

Une seule conclusion en cette fin de dimanche électoral, on vote tous pour les soirées en boîte au col d'Ambin!

Photos prises par Adèle, Fabien et Mounir.

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