3 jours sur une moquette de rêve , enfin presque...

le 22 avril 2017 , par Bernard POULIQUEN , 1336 vues

 Il y a avait quelque temps que je souhaitais fréquenter à nouveau les vallons autour du refuge de Villard d'Arène, pour explorer les courses que je n'avais pas encore faites.il est vrai que la redescente ou les longueurs vers Valfourche et le col d'Arsine m'avaient un peu détourné, mais avoir à  proximité de chez nous de tels champs de neige au pied de montagnes si impressionnantes m'avait finalement motivé à y retourner.

nous étions 5 : Anne Marie, Pascale, Dominique, Livier et Bernard à tenter le coup.La montée au refuge se fit sans neige: loin les années où il y a avait un mètre de neige début mai dans cette contrée.Le refuge était bien rempli, d'allemands toujours fascinés par les Ecrins, de parisiens un peu  envieux avec raison de nous grenoblois si proches de nos montagnes, de valenciens y compris notre copain Enzo, membre du CAF GO.Le refuge s'est un peu modernisé mais pas tant... et nous avons apprécié les couettes et les bierres locales .Les gardiens ont été gentils avec nous.

 Nous avons commencé le premier jour par le vallon du Clot des Cavales: le premier à droite. beau réservoir de courses très skis: col de la Grande Ruine, col du clot des Cavales, Brèche des Chamois,col du Pavé. J'ai oublié à gauche le col du Diable, dont Dominique nous a raconté les descentes extrèmes.Seuls dans le vallon ... une chance pour un week end de Paques et 4 heures pour gagner la Brèche des Chamois à 3300m.Petite bulle au soleil

A la Brèche des Chamois

La descente à la bonne heure en  moquette  non trafolée a été un pur plaisir. Fin du jeu sur le replat de Valfourche et une petite remontée de 80 m vers le refuge en songeant à la biere à venir.

Le dimanche, nous avons visé un plus gros gibier : remonter jusqu'à la brèche Giraud Lezin à 3668m d'altitude, plus haut accessible à skis, sous la Grande Ruine.Après quelques nuages la veille, le temps s'est remis au beau pour un bon regel nocturne. La montée sera longue à 5h45 pour 1700m de denivelé : le vallon de la Platte des Agneaux, la montée par les canyons , Adèle Planchard , encore 500m pour la Brèche.Dominique va cumuler les soucis avec son levier de  fixation avant défectueux, un baton cassé à la descente et un début de gastro: pas de chance mais il a bien résisté :chapeau..

Cette fois, Grande Ruine oblige , il y a du monde un peu partout.Un peu trop pour  trafoler les pentes sous la Grande Ruine jusqu'au col des Neiges et rendre le ski très moyen. La moquette avait de si gros poils que le ski devenait difficile. Heureusement , le col des Neiges, avec sa redescente en neige dure demandant précautions, va nous emmener sous le col de la Casse Déserte sur le glacier homonyme .Ce large vallon au bout du monde a été un enchantement: moquette et personne. Le rêve du skieur de rando !!

Le lundi , cela a été un peu relache avec un course plus courte vers le magnifique petit vallon du col des Agneaux: bien soutenu mais ne débouchant plus, retrait des glaciers oblige.Nous passons une brèche pour trouver de la neige de printemps sur les moraines et nous laisser glisser .

 Des week end comme on en redemande...avec une intention de plus en plus difficile: éviter les pentes surfréquentées et donc  labourées.

Bernard Pouliquen

 

 

 

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