La montée infernale

le 22 mars 2017 , par Thomas WILLECOMME , 1268 vues

5h40, le réveil sonne et me sort à moitié de mon lourd sommeil. Une fois dans la voiture, le parfum des vêtements synthétiques, le calme de la nuit et sa fraîcheur laissent peu à peu une étrange torpeur s'installer. Quelque chose ne tourne pas rond...

Le point de ralliement atteint. Nous faisons les présentations : Romain, Vincent et Séverine. Alex, Matthieu arrivent en trombe avec la grosse fritte et nous commençons à répartir le matériel dans les voiture et là, c'est la boulette, j'ai négligemment oublié les raquettes ! Ni une ni deux j'embarque à bord de mon bolide de 75ch et, hormis quelques automobilistes daltoniens probablement de retour de soirée, j'effectue l'aller retour sans encombres. De retour, Maxime est arrivé et je vois toute l'équipe comploter dans la pénombre. C'est sans surprise que le groupe me désigne pour la rédaction du compte rendu.

Une fois en route pour le Grand Arc, les premiers rayons de soleil commencent à apparaître et me sortent de ma torpeur matinale. Nous discutons entre autres de l'enneigement de cette fin de saison, ou début de saison. En fait on ne sais plus trop et on commence à compter les chutes de neige. C'est rapide.

Une fois au parking, nous cherchons la neige et commençons à ironiquement nous poser des questions sur l'intérêt de prendre le snow sur le sac. Ayant commencé à pied, nous chaussons les raquettes au bout de quelques dizaines de minutes. Les skieurs galèrent. Il faut dire que la pente est raide d'emblée et la neige dure n'aide pas. Un peu plus haut nous traversons un ruisseau. Épreuve redoutable pour les skieurs que nous regardons avec compassion franchir cet obstacle. L'un d'entre eux, plus téméraire, tente un pont de neige un peut plus en amont. Nous hésitons à y envoyer les guenilles à double spatules mais ne voyant pas ce dernier réapparaître suite à son plongeon, nous nous abstenons.

Le début c'est tranquillou billou

Petite pause avant la dernière côte

Le reste de la monté se déroule pacifiquement et on fait une petite pause à cent mètres de la crête. La dernière montée sera interminable, pendant l'ascension je dois m'arrêter à plusieurs reprises pour reprendre mon souffle. Je constate alors que je ne suis pas le seul et que Maxime et Romain sont également dans la souffrance, appuyés sur leurs battons. Matthieu, après m'avoir passé l'un de ses battons précédemment (oui j'ai aussi oublié mes battons) me vient alors en aide pour atteindre le sommet.

Maxime dans la souffrance de la montée infernale

Sur la descente, avec Max, nous essayons de comprendre notre difficulté à atteindre le Grand Arc : Manque de féculents, de sommeil, hypoglycémie... autant d'excuses témoignant notre mauvaise foi et de notre refus de regarder la vérité en face : Il faut vraiment avoir la caisse pour suivre les Guenilles !

Après la trafole des premières pentes, nous bifurquons sur la combe plus à l'Est pour nous restaurer et redescendre sur des pentes à demi vierges non pratiqués par les autres randonneurs.

Pause déjeuner (la photo en N/B permet de masquer le maque de neige)

Sur le bas de l'adrée la neige se fait rare et nous slalomons entre les arbustes et touffes d'herbes avec au passage quelques pauses dégénérant rapidement en batailles de boules de neige ! Voyant toute la neige encore présente sur l'ubac, nous nous décidons à traverser le ruisseau pour profiter de quelques dizaines de mètres de neige supplémentaires. C'est très stratégique et il faut parfois traverser par l'herbe !

Une belle descente à refaire !

En conclusion, malgré les mauvais présages de début de journée, le manque de neige et un soleil ayant laissé quelques traces à certains d'entre nous, on s'est bien éclatés et c'est ça le principal !

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