grand Van : couloir des roberts arête W (belledonne)

le 23 février 2017 , par Jean-Louis VIDEAU , 1398 vues

Une superbe course facile et variée ; peu engagée et pas très sauvage, mais proche de Grenoble et avec un panorama de fou au sommet.
Je la recommande chaudement pour de l'initiation, pour débuter en autonomie ou se remettre en jambe. La combinaison "couloir des "Roberts" + Arête W" permet vraiment de toucher à tout : ambiances et progressions complètement différentes dans cette course en 2 temps.

Tout a commencé lors de l'approche. Certains diront qu'entre papoter et s'orienter, il faut choisir ; moi je dis que faire du dénivelé en plus, c'est bon pour travailler le physique.
Arrivés au bas de la combe du Sorbier, on assiste à la descente qui suit l'ouverture des remontées mécaniques ; le vallon bascule d'un coup du calme au fourmillement d'un jour de vacances de la zone C.
On part donc se cacher dans le couloir des "Roberts". Belle ambiance dans ce couloir encaissé, où l'impression de solitude est renforcée par l'absence de trace. La neige est parfaite, juste ce qu'il faut pour y tailler de belles marches d'escalier sans trop se fatiguer.
3/4 d'heure après, nous voilà au ressaut ; cool, on est efficaces ! Alors… on passe à gauche ou à droite ? Bon, j'essaye à gauche. Ah mais la neige ne porte pas bien sur le passage un peu vertical. Allez, on sort la corde et on pose une ancre. Attends, je fais un peu de maçonnerie. Bon, finalement j'essaye un peu plus à gauche. Attends, je trouve pas de main sur le petit pas de mixte.
Bref. 3/4 d'heure plus tard, nous voilà à la brèche. On redécouvre alors les skieurs, en chassé-croisé dans la combe des Vans.

Une petite pause au soleil pour reprendre des forces et c'est reparti ! Allez, promis, maintenant je me concentre et j'arrête mes conneries.
On remonte aux anneaux la pente de neige jusqu'à un petit pas de mixte qui permet de prendre pied sur l'arête W. C'est facile et ludique, parfait pour reprendre l'alpi après une pause "genoux". Oui mais une pause "genoux", c'est suffisamment long pour perdre (1) confiance, (2) l'habitude et (3) la caisse. Je pose trop de points, je gère mal le tirage sur l'assurage naturel sur becquets, j'avance à 2 à l'heure, je suis déjà fatiguée…
Au pied du 2ième ressaut, Damien passe devant pour qu'on puisse avancer. Heureusement que l'arête est courte et les difficultés pas très difficiles ! On finit par arriver à son sommet où on fait une bonne pause salvatrice, mes jambes me disent que j'ai besoin d'avaler des calories.
La suite de l'arête est bien plus roulante, la corde nous gêne plus qu'autre chose. Arrivés au sommet, le panorama fait rêver. Je suis déjà complètement épuisée, mais il faut encore redescendre !

Dans la combe des Vans, la neige est parfaite pour le ski. Dommage, nous c'est des raquettes qu'on a. Je choisis l'option "luge ou crampons" : la neige botte un peu, mais quel bonheur quand le terrain permet de glisser sur les fesses !
Arrivés aux lacs Robert, je suis finie : mes jambes me disent merde et mon cerveau, déjà pas bien fonctionnel depuis ce matin, est resté là-haut.
On pourrait croire qu'une fois sur les pistes de la station, à quelques centaines de mètres du parking, la course est finie. Que nenni ! Quand j'étais petite, ma maman ne m'a pas assez répété : Pas de luge avec des crampons aux pieds !. Et TAC ! C'est reparti pour une pause "cheville"…

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