Pic des trois évêchés : plus c‘est long plus c’est bon

le 13 avril 2017 , par Fabien JOURNET , 1205 vues

2 ans que je l’attendais, voilà enfin le WEI des guenilles. Le démarrage vendredi tient toutes ses promesses : apéro jusqu’à 23h30, la grosse voie d’Etienne pour organiser les sorties, le caleçon de …, les traditionnels diots crozets, puis bières, digestifs et musique pourrie jusqu’à 4h du mat… (Mais qui m’a laissé aux platines ?)

Nouveau fonctionnement cette année : Chacun remplit quel dénivelé et pente il souhaite ; Les encadrants font le tri ; Puis tout le monde fait une sortie d’environ 1000m, dans une pente moyenne. Les guenilles, en fait, c’est bien organisé.

Donc départ à 8h encadré par Dan et Jeff, pour les 3 évêchés. C’est une première snow-rando pour Sabrina, il va falloir lui décrire le fonctionnement ! Je vais pouvoir réviser et apprendre.

   Leçon 1 : L’ouverture aux autres.

3 snowboardeurs, Jeff, Sabrina, et moi-même ; 3 skieurs : Dan, Sabine et Stanislas ; 1 split : Geoffroy. Tout est dit !

   Leçon 2 : Le guenillage.

Tout le monde est à l’heure (mince), pas de matos oublié (mince).

On va à la pointe tout au fond: c'est tout droit!Il fait grand beau, à part le vent, et il suffit de suivre le vallon jusqu’au sommet qu’on voit très bien : impossible de se perdre (mince).

Bon, il ne reste plus que les problèmes de matos ; heureusement on a un split-boardeur ! Merci Geoffroy de t’être dévoué.

   Leçon 3 : L’ambiance : ouvert d’esprit mais faut pas pousser…

Dan : « Jeff t’es à fond là ? »
Jeff : « ben oui. »
Dan : « non, parce que tu te traines ! »
Jeff : «  Il sont ch… ces skieurs »

Du coup 2 groupes se forment : Sabrina a bien raison d’avancer lentement et surement, Jeff saute sur l’occasion d’être serre file. Dan essaie de rattraper Stanislas devant. Sabine reste côté skieur. Geoffroy joue naturellement au transfuge vers l’avant. Moi, je reste avec les surfeurs !

   Leçon 4 : Nivologie.

« Ça a soufflé dans toutes les directions, c’est un bon niveau 3 qui pue du cul ; tant que s’est plat ça ne craint pas, mais on verra quand ça se redresse »

Cool, du plat il en reste plein : on est sûr d’aller loin.

  Leçon 5 : Etymologie.

Ça se redresse enfin, et le vent augmente avec la pente. Jeff nous explique que le surfeur-rando débutant, avec ses vêtements de station, quand il arrive en haut, il ne ressemble plus à rien, enfin, il ressemble à une Guenille. D’où le nom. Là-dessus, les débutants que nous sommes sont mauvais élèves : heureusement, nous sommes bien équipés, parce que sa meule grave…

Ils y sont presque

  Leçon 6 : Que la montagne est belle.

Les skieurs arrivent au col ; Geoffroy s’arrête 30m dessous pour chausser, (On vous a dit que ça se redresse) Les raquetteurs … montent.
Les premiers redescendent vite : trop de vent. Du coup, quand ils nous croisent : Sabrina chausse 100m sous le sommet. Je finis tranquillement avec Jeff, avec le vent dans le dos.

Et en haut …

Elles sont là, juste de l’autre côté, dans l’axe de l’autre vallon ; « mais oui, c’est vrais elles sont là ! » (Ça, c’est moi) « p..ain ça va faire une belle photo » ; c’est vrai elle est magnifique la photo.

Je vous conseille d’aller les prendre de là, les aiguilles d’Arve. D’ailleurs Sabrina a dit qu’elle veut y retourner : c’est ça l’esprit !

On vide nos sacs sur nos épaules, on déchausse rechausse et on ne traîne pas.

  Leçon 7 : Envoyer du diot !

La descente est pas mal tracée, mais il reste de quoi faire. La neige a transformé juste comme il faut au soleil : ça en fait la meilleure de la saison ! (bon, en même temps c’est ma première vraie de la saison.)

  Leçon 8 : Le terroir.

On rejoint le reste du groupe au soleil, qui n’est pas loin de finir le pique-nique. Le thé est vite dévalisé, ce qui permet de passer aux spécialités incontournables à base des meilleures plantes de la montagne, et même des îles.

Ensuite : «  on va aller au replat du dessous pour la leçon 9. »

  Leçon 9 : Ceux qui creusent.

«Il y a 2 catégories de gens dans la vie, ceux qui ont un DVA chargé, et ceux qui creusent». (Bon, ce n’est pas du mot pour mot) Ah non, chez les Guenilles tout le monde creuse !

celle qui creuse

On sonde dans un beau cadre
Sabine s'apprête à sonder devant la barre des écrins, sur 1m60 de neige, qui dit mieux ?

  Leçon 10 : … J’ai mis du temps à comprendre celle-là.

Il n’y a plus qu’à descendre, encore quelques bons virages, puis une grosse traversée pour éviter de galérer. Ça ne passe pas pour moi, ni Jeff et Sabrina.

Les skieurs font semblant d’attendre, puis les groupes se reforment. Geoffroy rejoint son groupe de descente. Il ne reste plus que la route : en fait c’est plutôt plat la route du Galibier, et les congères l’ont complètement comblée. Ça ne glisse pas assez et ça tire trop sur les jambes : les mono-spatules finissent tous à pied.

Il ne reste qu’à rentrer au gite en voiture. Sabrina veut retenter le coup : en ski (et voilà, les encadrants s’étaient donnés tellement à fond, et juste à la fin l’erreur bête, une route pourrie !)

« Tout le monde a fait 1000m et des manips DVA, on devrait tous arriver à peu près en même temps ». Raté ! Plus de place en arrivant et on est les derniers.
Et là, en arrivant dans la salle à manger, j’ai compris !

A peine arrivé, l’apéro démarre. On peut même dire qu’on a fait tout ce qu’on a pu pour aider à préparer, mais bon là du coup il fait faim et soif.

Merci Dan, Merci Jeff, tout était top !

                                       Fabien

 

 

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