Un week end comme on Aime

le 25 avril 2023 , par Pierre POISSON , 461 vues

Un week-end comme on Aime

En tant que nouvelle recrue des Guenilles, c’est à moi qu’échoit (Quechua ?) la mission de relater nos aventures savoyardes.

Mais par où commencer ?

Déjà, notre groupe, qui respecte scrupuleusement la parité : Julia et Vincent en ski, Eugénie et Georges en split, et enfin Pierre et moi-même en surf-raquettes (l’esprit des Guenilles vit encore !).

Ensuite, notre superbe logement : faute d’avoir trouvé une place en refuge, c’est dans un AirBnB en plein cœur d’Aime La Plagne que nous nous établirons. Un CR qui aurait aussi bien pu s'appeler : “Les Guenilles s’embourgeoisent”...

Nous voilà donc sur la route dès le vendredi soir, à 5 dans la barraute du père de Pierre (c’est fou tout ce qu’on peut caser dans un coffre de toit). On retrouve sur place Georges - ou plutôt devrais-je dire Joe l’indien à en juger par la couleur cramoisie qu’à pris sa peau - et quelques bières et des pâtes carbo plus tard, nous dormons du repos du juste. Pas longtemps cependant car le réveil du lendemain est fixé pour 5h45 : les joies du ski de printemps !

Samedi, 7h15, foyer de ski de fond des Pars :

Une fois arrivés aux (dé) Pars, tout espoir de chausser au parking s’envole. Moi je m’en moque, de toute façon le snow restera sur mon dos toute la montée (et puis comme dirait mon père, quand on est jeune, on peut porter).

On décolle plein d’entrain, il fait un temps superbe ! On coupe à travers bois pour éviter la longue piste forestière, on croise la route de quelques chalets d’alpage puis on remonte le torrent de la Portette.

La pente est douce, un peu trop, et le soleil commence à taper…

1100 m de déniv et d’innombrables vallonnements plus tard, on arrive enfin au col de la Charbonnière avec 45 min de retard sur l’horaire, mais nos efforts sont récompensés par une superbe vue sur la Pierra Menta.

Georges veut jouer avec son engin (entendez par là son drone) mais Pierre nous urge de repartir (c’est qu’on est pas encore au bout de nos peines !). Du coup on le laisse derrière - de toute façon on a le droit à 20% de pertes non ?

On commence la descente en nord vers le refuge de la Balme, et c’est la surprise : au lieu de la neige dure qu’on appréhendait, c’est un gavage de poudreuse qui nous attend ! La fatigue s’envole, et on profite à fond de cette excellente peuf durant 400m.

Au-dessus du refuge c’est repeautage puis on remonte le vallon en direction du col du Mont Rosset.

Arrivés au col, une question se pose alors : entame-t-on la descente ou continue-t-on de monter en traversée pour bénéficier d’un meilleur tracé ? En vrai summiteurs on choisit la traversée un peu scabreuse puis on pousse 50m de plus pour se rendre au sommet.

Une petite photo de groupe devant la Dent s’impose : 

“Ah ces foutus snowboarders qui gâchent la vue avec leur planche !”

Au moins en surf on s’amuse bien dans la neige lourde, et on a même le droit à une petite roulade d’Eugénie.

On s’arrête ensuite à une chapelle pour pique-niquer avec le Mont Pourri en toile de fond (oui Georges j’ai vérifié, c’était bien mon appli qui avait raison !).

Puis le moment tant redouté de la caillasse et du portage arrive, ce qui ne nous empêche pas de rechausser à chaque langue de neige parce que oh, on est là pour rider ou pas ?

 Bon là ça devenait compliqué de continuer skis aux pieds…

Enfin nous voilà de retour au bercail, pile à l’heure pour voir le XV de France démolir les Gallois et dépenser un SMIC au bar en bas de l’appart pour 4 pintes et 2 demis. On traîne pendant que Pierre, ce monstre, va courir (il paraît que ça détend les jambes).

On a bien pris le soleil, et on a surtout oublié de mettre de la crème dans le cou… Mais il paraît que ça donne un certain style…

La montre affiche 1498m de D+, merde il faut qu’on retourne faire les 2 restants !

Pour le dimanche la météo prévoit de virer à la pluie, donc on s’offre une virée matinale à La Plagne. Au départ du télésiège des Roches, on a des vues sur le Roc du Becoin mais le mauvais temps nous rattrapera au bout de 700m de D+.

Qu’à cela ne tienne, on a le joli couloir de la piste noire des Etroits à dévaler et ça nous aura au moins fait prendre l’air. On en profite pour se la péter un peu en rejoignant la plèbe sur la piste bleue, et on est vite de retour au parking sous une petite pluie fine. Ce qui ne nous empêche pas d’attaquer la bière et le saucisson avant de regagner la ville !

Et c’est donc un clap de fin pour mon premier week-end en tant que membre officielle des Guenilles ! Ce fut bien sympathique, un moment de partage et de montagne comme je les Aime ;)

Garance