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Raid Queyras Ecrins: l'esprit du vélo de montagne

le 18 septembre 2022 , par Bernard POULIQUEN , 417 vues

Un raid réussi, c'est un beau circuit, une bonne équipe et une bonne météo.

Le circuit d'origine avait été retravaillé par Vincent pour être allégé , tout en y injectant une très belle étape montagnarde avec un bon poussage

Une bonne équipe, c'est surtout une équipe sympathique ; il y avait bien sûr des différences de forme physique et de niveau technique, mais le niveau T3, donc pas extrême et la patience des plus rapides a permis un déroulement optimal.

La météo a été finalement bonne, malgré une prévision humide avant de partir.

On parle beaucoup de VTT, mais faire du VTT autour des agglomérations, cela laisse un peu sur sa faim. C'est utile pour se mettre en forme et la maintenir. Au CAFGO, notre ambition est autre : plutôt que des cyclos en montagne, nous sommes des montagnards à vélo, cherchant à traverser des vallons de montagne, aimant rouler, descendre des passages difficiles, ne rechignant pas à pousser pour se hisser sur les cols, un peu plus réticents à porter le vélo !!!!

Le raid est l'aboutissement du vélo de montagne , véritable voyage pour soi-même avec les autres.

Dans ce raid entre l'ouest du massif du Queyras et l'est du Massif des Ecrins, Nous sommes partis pour un périple de 5 jours avec 146km de vélo et 14000 mètres dénivelés !!! : en fait soyons honnêtes 6200m de montée, et 6200m de descente....

Partis de la Vachette, près de Briançon, nous avons ensuite navigué sur la crête frontière italienne après Montgenèvre, avant de plonger dans la vallée de la Cerveyrette. coucher au refuge des Fonts de Cervières; bien plein ce soir là, avec de bons repas servis par un père (agé) et son fils, taciturnes mais efficaces .

Le lendemain, après quelques coups de pédales, l'ascension du col de Péas nous transforme en pousseurs professionnels. Le poussage demande quelques qualités : tout d'abord bien sûr de la tenacité, ensuite du pilotage (guider la roue Avant pour minimiser les obstacles qu'elle rencontre, autrement dit favoriser son vélo par rapport à son propre pas), trouver la ressource de lever la roue avec ses bras quand il le faut. Quant à savoir si on pousse avec ses bras ou ses jambes , je laisse chacun expérimenter... Après 600m de poussage, on est au col de Péas, pénétrant dans le Queyras.Après avoir goùté le panorama, dévaler la pente, suivre un sentier balcon le long d'un vieux canal d'irrigation sans se prendre un retour de pédale qui peut vite nous faire chuter, franchir le col de la Cloche avant de plonger sur Château Queyras.

Un jour de raid, c'est aussi souvent 2 bonnes montées. Du fond de la vallée, nous nous élevons tranquillement sur une piste jusqu'à Montbardon, avant d'aborder le 2ème poussage pour accéder à Bramousse.Poussage un peu poussif, car une piste au-dessus aurait été plus confortable, mais François est un fana des sentiers qu'ils descendent ou ... qu'ils montent .Après un sentier balcon,la descente sur Bramousse est très belle: Et François rappelle: il faut incliner le vél, par le pilote, pour que ça tourne: mais pas si facile quand on aborde l'abord d'une épingle;Il reste ensuite le décalage roue arrière.Très bel accueil au gîte de Bramousse avec une gîteuse sympathique : gratins de côte de blettes et paupiettes au menu.

Une belle descente en single sur la vallée du Guil, un peu de route et nous voila dans les vieilles rues de Guillestre pour ravitailler. Eyguiers, puis une belle descente, un peu caillouteuse sur St Crépin avant une bonne remontée bien chaude vers Freissinières :au prix d'une dernère remontée, Vincent nous a débusqué un joli single en forêt qui nous conduit à notre hébergement. Freissinières, c'est le début d'une vallée, très longue, qui s'enfonce profondément dans le massif des Ecrins. 38km et 1100m de dénivelé, cela a fait une bonne journée.

Cette fois-ci, un hotel avec une jeune hotesse originale, bien occupée par un nouveau-né : décidément, ce raid nous réserve de bonnes surprise dans les hébergements.

Le lendemain, nous repartons pour traverser 2 cols et donc une vallée au milieu : le vallon du Fournel, célèbre pour ses cascades de glace. Les montées sur piste sont confortables, et les descentes dans les singles des forêts éclairées des Alpes du Sud sont un vrai régal.

Aux Vigneaux (la vallée de Vallouise), nous faisons étape dans le gîte de Montbrison, tout seuls avec 2 grimpeurs genevois qui passent leur temps à potasser les topos d'escalade. Le gîteur est haut en couleur, accueillant et toujours à bavarder avec ses hôtes pendant les repas..

La dernière étape, le dimanche , pour Briançon et la Vachette sera un grand parcours balcon sous Montbrison avec de très beaux paysages de forêts et de très beaux singles de descente sur Briancon assez techniques sans plus.casse-croùte au milieu du single pour petite réparation du vélo de Philippe

Bonne remontée sur Briançon Vieille ville avant de rejoindre un sentier balcon sous la Croix de Toulouse. 3 monterons jusqu'au dessus de la Vachette pour une descente très technique en T4 ; les autres se sont contentés d'un single en forêt.

Au total, un beau raid avec 146km de vélo et 6200 mètres de dénivelé..De la piste à la montée, des poussages mais surtout des singles à la descente, 5 cols traversés et 5 itinéraires en balcon.

Merci à Vincent pour l'organisation et à tout le groupe.

Bernard

Raid effectué du 7 au 11 septembre 2022 par Vincent l'encadrant, Anne-Flore, Bernard et Bernard, François et Philippe, équipés de VTT musculaires.

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