Attention, pas d'inscription directe, contacter l'encadrant. La randonnée dite “alpine” se distingue de la randonnée par:

• l’usage plus fréquent des mains, et pas seulement pour s’équilibrer (quelques pas d’escalade facile);
• le recours ponctuel à des outils de l’alpinisme en vue de progresser sur neige ou sur glacier: crampons, piolet;
• la mise en oeuvre ponctuelle de protections également empruntées à l’alpinisme: harnais, corde;
• la présence d’un risque plus important qu’en randonnée, parfois même mortel.

L’usage de la corde ne doit pas être constant: il ne doit s’agir que de passages relativement courts.

Les cotations auxquelles recourent les topos et sites descripteurs distinguent la randonnée en montagne (cotations de T1 à T3 incluses) de la randonnée alpine (cotations T4 et T5).

Les techniques mises en oeuvre seront la plupart du temps:

• la mise en place (par l’encadrant) d’une corde fixe ou “main courante”, avec ou sans noeuds; 
• la confection d’un harnais de fortune si le baudrier n’est pas dans le sac;
• la confection d’un autobloquant pour s’auto-assurer sur une corde fixe sans noeuds;
• l’assurage (par l’encadrant) depuis le haut d'un passage moins facile pour les personnes débutantes ou fragiles (comme en esclade), ou la progression "à corde tendue" (technique commune à la pratique de la via corda);
• éventuellement la descente “en moulinette” d’un passage à désescalader (avec harnais).
• la descente en rappel est en principe réservée à l’encadrant, sinon elle doit faire l’objet d’une assurance (corde) supplémentaire.

Il faut en outre et préalablement savoir se longer pour se mettre en sécurité (avec harnais), sur un relais équipé ou en posant une cordelette autour d’un arbre, d’un rocher…

Nous proposons à ceux qui ne sont guère familiarisés avec ces matières un petit atelier (durée: 1 h 30 à 2 h maximum), sur la via ferrata “école” de la Bastille (parking autos et arrêt de tramway à proximité).

Pour participer, il faut disposer:

• d’un casque;
• d’un harnais;
• d’une longe: longe d’escalade, simple ou double si vous en possédez une; ou encore une sangle, mieux une boucle de corde de 60 cm d’amplitude (*), munie d’un mousqueton de sécurité (mousqueton à vis, en excluant les mousquetons de via ferrata, de type “K”);
• d’un anneau de cordelette de 6 ou 7 mm de diamètre, 50 ou 60 cm d’amplitude (*), également muni d’un mousqueton de sécurité, ceci pour réaliser un autobloquant.

Ceux qui ne disposent pas de tout le matériel le signaleront à l’encadrant. Les noeuds vous font peur ? Il ne vous est demandé d’en connaître qu’un ou deux, et faciles à apprendre, pour commencer !

(*) Par “amplitude” comprendre:  la demi-longueur de la droite obtenue en coupant un anneau; ainsi, l’anneau de sangle Simond vendu à Décathlon pour 60 cm utilise en réalité 1,20 m de sangle… mais, tendu, il vous tiendra au plus à 60 cm du point d’accroche. Aux anneaux de sangle chers aux anciens grimpeurs, préférer des anneaux de corde ou cordelette dynamique.

RAPPEL:

L’usage d’une corde en randonnée n’a pas pour objectif de retenir une chute dans le vide comme en escalade. C’est une aide psychologique ponctuelle pour éviter un déséquilibre. Cette technique ne peut être utilisée que sur des portions courtes ou sur un passage dont les conditions s’avèrent plus délicates que prévu (un névé persistant, un sentier éboulé, des échelles). Memento UIAA / FFCAM - Montagne été édition 2018 p. 161.