Le mouflage, c'est après le guenillage
le 16 mai 2023 , par Fabien JOURNET , 305 vues
Tout a commencé le jeudi précédent, l’idée de passer au Local avec l’envie d’une sortie. récemment inscrite à la section surf de rando, je connais peu de monde mais salue Mounir avec qui j’ai 2 jours plus tôt fait un tout mais tout pti truc au pti Renaud en Oisans.
Néanmoins le mythique Fabien est là, très enjoué comme je l’ai souvent vu:
Je l’entends parler d’un week end à la Bénarde.
Wa trop cool au vu des quelques petites chutes récentes; Et la Bérarde et ses glaciers fait toujours rêver. il a l’air ok pour m’embarquer et m’explique : on monte au refuge du Pigeonnier par le Col du chardon en crampons, donc avant on s’équipera pour passer le glacier du Petit chardon.Vu ma grande expérience de glaciers , glaciers des alpes, glacier Carte d’or, plutôt pistache chocolat.
Il me fournit le matos : broches à glace, machard… on fera une formation mouflage plus tard, bien sûr. On partira à 5. il questionne tout de même les autres. Il est question de lardons, on parlera mouflage plus tard.
Puis le jour j arrive.
RDV 5h15.. du matin au Carrefour et comme toute bonne défenseuse de la planète, j’arrive en vélo. Le maquereau est donné. heu le ton est donné le week end sera sportif et studieux : mouflage au refuge.
Comme inscrite aux Guenilles, je suis donc en split. Et Fabien qui m’embarque dans cette aventure pour le coup aussi!! Cool !! les copains récupérés, la route se passe, le soleil se lève sur les montagnes dominant la Bérarde.
On s’étale, on s’installe sur le parking. On prend son temps, on perd son temps et le temps passe.
Le matériel réparti et c’est parti, je porterai les lardons.
Petite mise en jambe, portage sur un beau chemin en direction du Refuge du Carrelet qu’on laissera sur notre gauche pour traverser le torrent Vénéon.
Et nous voila à longer le torrent du Chardon bien décider à atteindre son col.
Comme toute ascension commence la pente à slalomer, les fourrés à contourner.
En bon spliteux, les couteaux s’imposent.
Voyager léger avait dit Madame Loïk, mais le hic c’est le clic clac du split qui se déchiquete. Et là c’est le drame, le spliteux malchanceux perd ses cales de montée pour un dénivelé prévu de 1400m, nommé Col du Chardon. Il a toujours été malchanceux Poulidor... On devait arriver tôt au pigeonnier où les exercices de moulage nous attendent.
Une montée surplombée d’un glacier, le Petit Chardon, une traversée envisagée de celui-ci.Mais à son approche , il nous dévoile ses entrailles lacérées de coulées… impraticable.
Ce n’est que partie remise, la décision est unanime le col du Chardon se fera par la droite, à suivre une ébauche de trace, recouverte cependant par une neige… fraîche.
Aurélien notre encadrant, enfin, 1 des encadrants car 3 au nombre, se lance sur cette trace.
Et le temps passe et s’espace la cordée. Heu sans corde car à glacier évité, corde reste lové.
Et le sac alourdit et les cales de montées bien cassées et les heures qui passent et toujours au loin le Col du Chardon et l’exercice de moulage.
Et cette montée en conversion à n’en plus finir, magnifique qui n’en finit plus..
Gaël, tout frais en ski sur ses deux cales de montée trace jusqu’à un petit ressaut.
Le constat est unanime, l’heure a passé mais la neige sous nos pieds dans cette montée plein nord ressemble à la neige hivernale tant convoitée!! Un temps se passe. Regroupement de la troupe, l’heure est déjà bien avancée et le col tant convoité se fait désirer. « Non mais la , en même temps, vu la neige et si on ne fait pas la boucle prévue, vu l’heure avancée, ce sera la descente de l’année!!!
Décision prise, on redescendra sur nos traces.
Altitude 2860 , pic nic face au glacier du Petit Chardon et ses séracs! Son relief est strié de différentes couches.
Et c’est parti pour 900 mètres de descente dans une neige de rêve qui porte sur une sous couche qui nous supporte!!
la magie de la montagne, l'enfance retrouvée comme des gamins dans cette neige inespérée!! Fabien aura bien galéré dans cette montée mais régalé dans cette descente!
Le torrent traversé et quelques buissons plus tard dans une neige bien détrempée, au refuge du carrelet, on retrouve les quelques randonneurs croisés, éparpillés dans le vallon.
Les discussions se croisent et le temps passe.
Fabien n’est toujours pas là!! Alors nous , les 2 spliteux, on n’a pas testé le mode sanglier à skis dans les buissons ( cf photo à l’appui ). Bien oui la portance dans cette neige détrempée! Fabien est égarée.
Le plus jeune et téméraire, Gaêl, non pas un peu poussé, mais si. Part à sa recherche. Il trouve le Fabien en mode sanglier dans les fourrés , à la recherche d’un bâton.
La montée sans câle fut un scandal mais la rando de demain , un bâton en moins présage mal.
Apéro a qui retrouve le bâton, crie t’il! et le temps passe , bon on fera le mouflage demain. Bâton retrouvé!! ça marche toujours le gage de l’apéro.
Et nous voilà reparti , skis sur le dos, demander asile au chalet alpin ( le refuge du Carrelet n’ayant pas de gaz pour la cuisson des crozets sauce maison aux cèpes mitonné par Gilles aux petits lardons.
Enfin la terrasse ensoleillé autour de 5 pintes, Fabien nous présente Madame Loïc et ses maquereaux, que vous COMPTé que saucisson eu raison de ses cales de montée. L’apéro fut dinatoire!! Le diner concocté par ces messieurs.
La nuit réparatrice, sauf pour Fabien qui covidé resta au lit!! nous partîmes à pied du chalet alpin dans le vallon de Bonnepierre.
Encore une belle rando , nous attend vers des mythiques lieux qui composent les écrins!!
Merci à Gilles qui privilégia un plus long portage afin de m’éviter un beau devers matinal bien à l’ombre en splitboard!!
Paysages à couper le souffle et poudreuse fut au rdv… quelques chamois sur la descente
Merci à vous pour ce super week end d’imprévus et de rebondissement.
merci pour votre compagnie.
Karo
Précisions d'Aurélien:
- Nous avons bien failli appeler les secours au plat du carrelet, les membres de notre groupe disparaissant les uns après les autres à la recherche de Fabien (et de son baton). Malgré une ambiance de film d'horreur sur la terrasse ensoleillée du refuge, nous avons eu foi en eux et en leur retour héroïque.
- Après avoir englouti en un temps record deux énormes bols de crozets sauce cepes façon rizotto sous nos yeux ébahis, Fabien nous a révélé son secret: "Ba ça se mache pas les crozets!". Un puit de sagesse! :)
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